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HIFANA : LA FOLIE NIPONNE
Venu participer au festival Kaloo Bang en 2011, le duo psychédélique japonais “Hifana” (break beat/hip hop/VJing) revient cette année pour le Kwala. Avec la même énergie, le même vent d’innovation, d’influences et d’images qui les propulsent de scènes en scènes depuis 1998, sans prendre une ride. Entretien avec Yuichiro Ozawa aka “Yuya”, leur directeur de création.
Qu’avez-vous retenu de votre premier passage dans l’île ?
Ce ne sera sûrement pas original… Mais je dirai la beauté de la nature et des gens. Cette mixité est incroyable ! Nous ne revenons que quelques jours mais nous avons hâte !
Que pensez-vous du format du festival KwaLa, qui mêle les genres, les arts et la technologie ?
C’est une superbe progression ! Il nous semble essentiel d’évoluer et de ne pas rester “focus” uniquement sur la musique, par exemple. Pour nous, l’art est un tout ! Nous allons découvrir beaucoup d’artistes très différents, c’est très excitant. Le “Gouzou graffiti” (sic) nous plaît particulièrement ! (ndlr : Jace expose en ce moment à la Cité des Arts et est intégré à la programmation)
Les shows de Hifana sont réputés pour leur diversité musicale et aussi leur univers graphique. Le tout toujours 100% live sur scène, sans aucune programmation du set. Son(s) et images sont indissociables ?
Leur musique est parfaitement unique, c’est sûr, mais ils s’inspirent de tout ce qui est autour d’eux, et donc de matière visuelle également. Quand Juicy (co-fondateur de “Hifana” avec “KEIZO Machine !”) appuie sur une touche pour faire un son, elle est pré-connectée à un effet du VJ, qui évolue sur le côté de la scène. C’est la seule chose “anticipée” je dirais. Leur but unique c’est de faire danser, en s’adaptant au public. Ils ont des sons et donc des images très caractéristiques, mais issus de très nombreuses collaborations avec des artistes qui les inspirent.
Comment vous les qualifieriez, en un mot ?
“Fresh” ! Ils sont un peu fous, n’ont jamais perdu cette fraîcheur : ils innovent en permanence, dans leur tête… et en suivant la technologie !
Venu participer au festival Kaloo Bang en 2011, le duo psychédélique japonais “Hifana” (break beat/hip hop/VJing) revient cette année pour le Kwala. Avec la même énergie, le même vent d’innovation, d’influences et d’images qui les propulsent de scènes en scènes depuis 1998, sans prendre une ride. Entretien avec Yuichiro Ozawa aka “Yuya”, leur directeur de création.
Qu’avez-vous retenu de votre premier passage dans l’île ?
Ce ne sera sûrement pas original… Mais je dirai la beauté de la nature et des gens. Cette mixité est incroyable ! Nous ne revenons que quelques jours mais nous avons hâte !
Que pensez-vous du format du festival KwaLa, qui mêle les genres, les arts et la technologie ?
C’est une superbe progression ! Il nous semble essentiel d’évoluer et de ne pas rester “focus” uniquement sur la musique, par exemple. Pour nous, l’art est un tout ! Nous allons découvrir beaucoup d’artistes très différents, c’est très excitant. Le “Gouzou graffiti” (sic) nous plaît particulièrement ! (ndlr : Jace expose en ce moment à la Cité des Arts et est intégré à la programmation)
Les shows de Hifana sont réputés pour leur diversité musicale et aussi leur univers graphique. Le tout toujours 100% live sur scène, sans aucune programmation du set. Son(s) et images sont indissociables ?
Leur musique est parfaitement unique, c’est sûr, mais ils s’inspirent de tout ce qui est autour d’eux, et donc de matière visuelle également. Quand Juicy (co-fondateur de “Hifana” avec “KEIZO Machine !”) appuie sur une touche pour faire un son, elle est pré-connectée à un effet du VJ, qui évolue sur le côté de la scène. C’est la seule chose “anticipée” je dirais. Leur but unique c’est de faire danser, en s’adaptant au public. Ils ont des sons et donc des images très caractéristiques, mais issus de très nombreuses collaborations avec des artistes qui les inspirent.
Comment vous les qualifieriez, en un mot ?
“Fresh” ! Ils sont un peu fous, n’ont jamais perdu cette fraîcheur : ils innovent en permanence, dans leur tête… et en suivant la technologie !
Joël Paraclet : Un jazz ensoleillé
Influencé par les valeurs fondamentales et essentielles à la vie, Joël Paraclet fait partie de ces artistes talentueux pour qui le plaisir de jouer passe avant tout. Et pour le plus grand bonheur des férus de jazz, il se produira le 2 août au Casino de Saint-Denis au KwaLa ! festival. Rencontre avec un jazzman hors des sentiers battus !
Quel est votre parcours d’artiste, votre actu ?
Né en métropole, j’ai pris des cours de piano vers 5 ans. Et depuis mon arrivée à La Réunion dans les années 90, j’ai sorti 5 CD dont 4 en étant ici.
Vous produisant peu sur scène, quelle est la meilleure façon pour vous de partager avec votre public votre passion ?
Depuis 2 ans, je choisis minutieusement, même si de manière générale le choix se fait au travers des opportunités qu’offre la zone océan Indien, et il y en a peu. J’ai participé au festival de Mayotte, au festival Plein Air, à une rencontre musicale à la bibliothèque Alain Peter et lors la fête de la Musique à la médiathèque de Bras-Panon. Les petits lieux me correspondent plus. Il faut savoir conjuguer le paradoxe de remplir une salle en fonction de l’engouement des spectateurs, chose pas évidente dans le domaine du jazz.
Lors du festival Kwala d’autres artistes vont se produire, est-ce l’occasion pour vous de découvrir d’autres styles musicaux et vous enrichir de musiques venant d’autres horizons ?
Oui, car mon jazz se mêle déjà au maloya, à la musique binaire, au groove et la particularité dans ma musique est qu’il y a du chant, composé en créole par Maryline. Il est empreint des influences de mon lieu de vie, aspirations et culture créole, je fais un « jazz contextualisé ».
Qu’auriez-vous à dire à ceux qui cherchent l’inspiration musicale dans le jazz ?
Le jazz n’est pas inaccessible, c’est une question d’intérêt. Pour le classique par exemple, les choses sont prédéterminées au fil du morceau, de l’introduction à la fin. Alors que pour le jazz, entre la proposition, le début et la fin, les choses se gèrent dans le vif, hors des sentiers battus, via l’improvisation, on sort des facettes enfouies, on se livre… l’intérêt pour la découverte, une question de goût et de risque qualifient donc l’attrait pour le jazz. Je leur dirais donc qu’il ne faut pas se décourager car le jazz est ouvert à tous. Son origine issue du blues pour les minorités, fait que le jazz fait partie de la culture populaire, il est non exclusif, ni élitiste. Il suffit d’être curieux et pour qui veut progresser c’est un bon moyen de s’enrichir.
Votre inspiration tourne autour votre famille, vos rencontres… qu’est-ce qui déclenche en vous l’envie de jouer et/ou composer ?
L’envie de jouer me prend indépendamment du style et du lieu. Les valeurs fondamentales et essentielles à la vie, le lieu de vie y sont pour beaucoup dans mes influences. Je n’aurai pas les mêmes choses à dire que si je résidais en métropole, je fais un « jazz ensoleillé ».
La musique pour vous c’est un moyen de faire passer un message ?
Oui, mais sans jugement de ma part, ni mauvais regard, certains s’adressent à la danse ou l’écoute, moi, la spiritualité me porte. L’échange se fait autour de ses rencontres comme dans la société dans laquelle on évolue.
Que pensez-vous du Jazz à La Réunion, a t-il trouvé sa place dans notre paysage musical ?
Sa place je ne sais pas, mais il a trouvé une place. Il y a des écoles, des cours, des lieux comme le Barachois où une fois par mois on rassemble les gens autour du jazz, des émissions de radio et une radio 100% jazz. Son public est là, dans les bars, les restos, on donne une place au jazz via des animations, des petits concerts. Sans connaître le pourcentage, le jazz à une part prenante à La Réunion, il y a même un festival de jazz où de grands artistes sont venus.
Quel grand nom du Jazz vous a bouleversé et transmis le plus d’émotion ? Et quel instrument symbolise le jazz pour vous ?
John Coltrane, Miles Davis chez les pianistes… il y en a beaucoup, je ne veux pas me limiter. Dans mon évolution musicale j’ai eu plusieurs influences qui m’ont aidé à construire mon jazz. Je suis pianiste, forcément le piano pour moi est l’instrument symbole du jazz, mais on ne parle pas suffisamment de la batterie. Avant c’était l’instrument des fanfares et elle est devenue un instrument hyper moderne, alors que le jazz est une musique lointaine qui traverse les styles musicaux plus modernes. Le saxophone laisse son empreinte également mais la batterie a révolutionné le monde de la musique.
Influencé par les valeurs fondamentales et essentielles à la vie, Joël Paraclet fait partie de ces artistes talentueux pour qui le plaisir de jouer passe avant tout. Et pour le plus grand bonheur des férus de jazz, il se produira le 2 août au Casino de Saint-Denis au KwaLa ! festival. Rencontre avec un jazzman hors des sentiers battus !
Quel est votre parcours d’artiste, votre actu ?
Né en métropole, j’ai pris des cours de piano vers 5 ans. Et depuis mon arrivée à La Réunion dans les années 90, j’ai sorti 5 CD dont 4 en étant ici.
Vous produisant peu sur scène, quelle est la meilleure façon pour vous de partager avec votre public votre passion ?
Depuis 2 ans, je choisis minutieusement, même si de manière générale le choix se fait au travers des opportunités qu’offre la zone océan Indien, et il y en a peu. J’ai participé au festival de Mayotte, au festival Plein Air, à une rencontre musicale à la bibliothèque Alain Peter et lors la fête de la Musique à la médiathèque de Bras-Panon. Les petits lieux me correspondent plus. Il faut savoir conjuguer le paradoxe de remplir une salle en fonction de l’engouement des spectateurs, chose pas évidente dans le domaine du jazz.
Lors du festival Kwala d’autres artistes vont se produire, est-ce l’occasion pour vous de découvrir d’autres styles musicaux et vous enrichir de musiques venant d’autres horizons ?
Oui, car mon jazz se mêle déjà au maloya, à la musique binaire, au groove et la particularité dans ma musique est qu’il y a du chant, composé en créole par Maryline. Il est empreint des influences de mon lieu de vie, aspirations et culture créole, je fais un « jazz contextualisé ».
Qu’auriez-vous à dire à ceux qui cherchent l’inspiration musicale dans le jazz ?
Le jazz n’est pas inaccessible, c’est une question d’intérêt. Pour le classique par exemple, les choses sont prédéterminées au fil du morceau, de l’introduction à la fin. Alors que pour le jazz, entre la proposition, le début et la fin, les choses se gèrent dans le vif, hors des sentiers battus, via l’improvisation, on sort des facettes enfouies, on se livre… l’intérêt pour la découverte, une question de goût et de risque qualifient donc l’attrait pour le jazz. Je leur dirais donc qu’il ne faut pas se décourager car le jazz est ouvert à tous. Son origine issue du blues pour les minorités, fait que le jazz fait partie de la culture populaire, il est non exclusif, ni élitiste. Il suffit d’être curieux et pour qui veut progresser c’est un bon moyen de s’enrichir.
Votre inspiration tourne autour votre famille, vos rencontres… qu’est-ce qui déclenche en vous l’envie de jouer et/ou composer ?
L’envie de jouer me prend indépendamment du style et du lieu. Les valeurs fondamentales et essentielles à la vie, le lieu de vie y sont pour beaucoup dans mes influences. Je n’aurai pas les mêmes choses à dire que si je résidais en métropole, je fais un « jazz ensoleillé ».
La musique pour vous c’est un moyen de faire passer un message ?
Oui, mais sans jugement de ma part, ni mauvais regard, certains s’adressent à la danse ou l’écoute, moi, la spiritualité me porte. L’échange se fait autour de ses rencontres comme dans la société dans laquelle on évolue.
Que pensez-vous du Jazz à La Réunion, a t-il trouvé sa place dans notre paysage musical ?
Sa place je ne sais pas, mais il a trouvé une place. Il y a des écoles, des cours, des lieux comme le Barachois où une fois par mois on rassemble les gens autour du jazz, des émissions de radio et une radio 100% jazz. Son public est là, dans les bars, les restos, on donne une place au jazz via des animations, des petits concerts. Sans connaître le pourcentage, le jazz à une part prenante à La Réunion, il y a même un festival de jazz où de grands artistes sont venus.
Quel grand nom du Jazz vous a bouleversé et transmis le plus d’émotion ? Et quel instrument symbolise le jazz pour vous ?
John Coltrane, Miles Davis chez les pianistes… il y en a beaucoup, je ne veux pas me limiter. Dans mon évolution musicale j’ai eu plusieurs influences qui m’ont aidé à construire mon jazz. Je suis pianiste, forcément le piano pour moi est l’instrument symbole du jazz, mais on ne parle pas suffisamment de la batterie. Avant c’était l’instrument des fanfares et elle est devenue un instrument hyper moderne, alors que le jazz est une musique lointaine qui traverse les styles musicaux plus modernes. Le saxophone laisse son empreinte également mais la batterie a révolutionné le monde de la musique.